Un retour dans le deuil (mort de rire!) / fin de la 6e

Dans les ruines du village, nos aventuriers, moins une, s'approchent du corps de cette dernière. Il n'en reste presque rien (à la fois côté vêtements et à la fois côté chair).

Partie rôle play s'il vous play (calembour !).

Eldàrwen...

*Elessar tombe à genoux devant le cadavre et entame une complainte elfique, la voix hoquetante*

(Petit détail: il reste presque plus rien pleurer)

...

Mais...

C'est... pas... pas possible...

*Face au cadavre ensanglanté d'Eldarwèn, Akavir laisse tomber sa rapière, blême comme la mort, le regard empli d'une terreur soudaine, et se sauve en courant, une main plaquée sur la bouche, hors de vue des restes de la prêtresse, laissant son arme plantée dans le sol*.

"-Nooon... pas... encore."

*Bredouilla-t-il avant de s'enfuir...*

Après avoir, "dignement", pleuré et enterré ce qui restait de l'elfe prêtresse aux formes généreuses, nos aventuriers...
(je vous laisse continuer)

euh... Allèrent tranquillement siroter une bière à la taverne?


Non? C'est pas ça?

pas plustôt du genre récupéré le matos qui traîne refermé ses blessure ou encore jouer aux dames dans Furdraël

Ben moi je m'éclate a trier les fioles et parmachins de la prêtresse, ils peuvent encore servir! Enfin j'espère.... ps: il est ou le canasson?

Je vien de me souvenir de ma pensée lorsque nous cherchions un coin pour enterrer la prêtresse: "Mais que coûtent ses fouilles sur un terrain de seize?"

Elessar était déprimé par le paladin.
D'un, il ne manifestait aucun intérêt pour la mort de la prêtresse.
De deux, il lui fallait apparement un certain temps pour se rappeller son unique pensée du jour.
Et de trois, cette même pensée était tellement stupide, incohérente, et mal formulée que son sens lui échappait totalement.

Résistant à l'envie de lui planter une flèche dans les yeux, il s'éloigna en serrant les poings et en s'attaquant aux cadavres de gobelins jonchant le sol, jusqu'à tomber sur Akavir, qui se terrait aux angles d'un bâtiment.

"Que se passe-t-il Akavir?"

Akavir, les yeux rougis et le visage contrit, encore blême comme la mort, s'essuie brutalement le visage d'un coup de manche, et se relève d'un mouvement peu assuré.
Titubant un peu, le halfelin fusille Elessar d'un regard passablement effrayant, les yeux d'un noir de jais, encore humides, soulignés par des cernes proéminentes.
Un sourire carnassier quelque peu artificiel défigura son visage maigre, d'un blanc de chaux.
"Je... je pensais au destin des pauvres ordures qui lui ont fait ça, de la dette qu'ils nous ont payé, et de tous ceux qui n'ont pas encore remboursé la leur... on doit tous payer, un jour ou l'autre, ça oui..." Marmonna-t-il entre ses dents, la voix tremblante.
Face au regard interrogateur d'un Elessar passablement intrigué, Akavir poussa un soupir imperceptible, rengaina sa rapière d'un geste sec, s'accroupit pour ramasser son matériel, siffla Cairn, et se redressa d'un mouvement brusque.
Quand il releva la tête, ses yeux étaient parfaitement secs, et dénués de toute expression à l'exception de leur habituelle étincelle lubrique. Contre toute attente, Cairn surgit en un bond des décombres d'une chaumière fumante, et vint s'asseoir aux pieds d'Akavir. Le halfelin et le chien se fixèrent longuement, comme si ils menaient une conversation intérieure particulièrement intense. Au bout d'une éternité, Cairn tendit une patte, et la donna à son maître. Le halfelin émit un juron et se frappa la tête d'un air consterné, réprimanda vertement le pauvre cabot qui plia l'échine, enjamba la selle, saisit les rênes, et talonna sa monture d'un geste sec des talons. Avant de détaler à la recherche de cadavres à détrousser, le roublard adressa un clin d'oeil complice à son vieil ami Elessar. Akavir Froidelame était bel et bien de retour, et prêt à en découdre.

L'attitude du halfelin apparaissait comme particulièrement étrange à Elessar, mais il ne rajouta rien, voyant que celui-ci ne souhaitait rien rajouter.
Elessar se tourna vers Naröré, le seul qui semblait décidé à le suivre...
Jusqu'à ressentir une sensation étrange.
Il venait de se passer quelque chose en lui, quelque chose qu'il ne connaissait pas.
Il leva sa main et l'observa. Il avait l'impression qu'elle était changée de l'intérieur. En confiance, il tendit la main.
Un éclair en jaillit, manquant de carboniser Naröré, qui esquiva en glapissant.

"De la magie?"

Elessar couru à la recherche d'Azérhän, oubliant momentanément la peine procurée par la perte d'Eldarwen.

Tout ce carnage, tant de morts... Bjarki restait là, à contempler le village dévasté. Le mélange nauséabond de boue et de sang séché venait emplir son esprit d'un malaise grandissant.
Son épée était toujours pointée vers le ciel, dans sa main sale. Le sang dégoulinait le long de l'acier. Le contact du liquide chaud et visqueux sur sa peau pâle donna vie à un frisson qui parcouru lentement le corps du guerrier, faisant se dresser tous ses poils.
Azérhän se tenait à présent au côté de son compagnon. Bjarki, regardant toujours les innombrables cadavres jonchant les rues de Fur-Draël, murmura :
"Plus de deux cents... le sang de cinquante d'entre eux se mélange en ce moment même sur la lame de mon épée... Et puis... Eldàrwen... On a cottoyé la mort de près aujourd'hui..."

La compagnie embarqua trésors et trouvailles, et avec leur charette partir vers le soleil couchant les cheveux au vents...
Enfin vers CorDraël.

I'm a poor lonesone warrrior...

A l'aventure compagnons, nous repartons vers l'horizon....

Durant le voyage de retour, Elessar harcela Azérhän de questions aux sujets de la magie qu'il venait de produire.

Celui-ci, visiblement guère coopératif, ne su que lui dire qu'il était apparement en train de dévelloper des dons d'ensorceleur.

...

Elessar chevauchait de manière distraite; laissant son cheval suivre le groupe, ses pensées étaient partagés entre le chagrin de la mort d'Eldarwen et la surprise de ses nouveaux pouvoirs. Ils étaient nettement inférieurs à ceux d'Azérhän, et il le savait. Néanmoins, cette brusque poussée de magie lui ouvrait une nouvelle voie, l'une des plus prestigieuses qui soient pour un elfe tel que lui: Celle des archers-mages. Si jamais il parvenait à en maitriser les pouvoirs qu'il sentait bouillir en lui pour les orienter dans cette direction, il pouvait espérer obtenir ce titre presitgieux. Dans un même temps, cela lui rappellait son étrange frère Irréän, et faisait naître en lui un sentiment de nostalgie à l'égard de Wéstéäln et de son village natal, Linfar.
Décidant de rompre son isolement, il se rapprocha d'Akavir et de Cairn.

"Comment vas-tu, toi?"

Akavir n'avait pas prononcé un mot depuis le départ de Furdraël. Le regard las et perdu dans le vague, il s'était contenté de diriger Cairn d'une main discrète tantôt zigzaguant doucement entre les montures de Bkarki et de Thengal, en pleine discussion, tantôt suivant lentement la charette menée par Azérhan, telle une deuxième ombre furtive, absente, comme si le halfelin faisait tout pour que le monde qui l'entourait oublie sa présence l'espace du voyage.

Alors, lorsque Elessar lui adressa doucement la parole, Akavir ne put s'empêcher de sursauter, brutalement arraché de ses sombres méditations.

-"Parfaitement bien, pourquoi?" Grommela le roublard d'un air peu convainquant, tout en faisant mine de flatter doucereusement sa monture qui, peu habituée à de telles marques de tendresse, raidit son puissant cou dans l'attende de la remontrance qui allait probablement suivre.

Elessar souleva un sourcil peiné.

-Parfaitement bien? Malgré la mort d'Eldàrwen? Le chagrin se manifeste d'une bien étrange manière chez les petits êtres.

Subrepticement, le halfelin ressera sa machoire, l'air contrit. Au même moment, Cairn, qui s'attendait au pire, trébucha sur un gros caillou. La réaction ne se fit pas attendre. En une fraction de seconde, Akavir cracha d'un air mauvais :

-"Fais attention où tu vas, nom d'un chien... je vais pas t'apprendre ton foutu métier, non? Tout ce que je te demande c'est de..."
-"Supporter ta mauvaise humeur?" Ironisa Azérhän depuis sa charette. Coupé en plein élan, Akavir maugréa un bon coup, puis tira sur les rênes de Cairn, augmentant de quelques mètres la distance qui le séparait du mage.
Soudain, se rendant compte de la présence de l'elfe, qui avait malgré lui souri d'un air triste à la bravade de son confrère sorcier, le halfelin grommela :
-"J'ai mes raisons, c'est tout. Eldarwèn est morte, c'est comme ça. Mais elle au moins, elle a eu droit à une fin digne. Elle savait pour quoi elle risquait sa vie. Et justement, sa vie, elle a été utile, au moins. Même sa mort. Va savoir... peut-être qu'il... Bref, c'est comme ça, point. Pas moi... Laisse tomber".

Thengal, dans toute sa splendeur pour casser l'ambiance:
"Ne pourrions nous pas nous arrêter pour nous restaurer?"
Il sentit des regards limite de tueur pointer dans sa direction.

Elessar soupira face au caractère impérméable du halfelin, et ignora complétement la remarque de Thengal.
Décidant de capter l'attention d'Akavir d'une autre manière, il créa un orbe d'acide qu'il projeta dans sa direction.
Le halfelin fit faire un écart à Cairn, comme s'en doutait Elessar. Le but était de le faire réagir, pas de le toucher.

Alors que l'orbe s'écrasait sur l'arbre le plus proche dans un crissement artificiel des plus désagréables, le halfelin redressa sa route, et décocha un grand sourire à son compagnon. L'elfe demeurait visiblement assez fier de ses nouveaux dons. De son côté, Akavir remarqua qu'il avait esquivé le sort avec encore plus d'aisance que de coutume.
Soudain, son sourire disparut face au regard interrogateur d'Elessar. Le roublard prit une profonde inspiration, puis murmura très doucement, afin que seul l'elfe puisse entendre ces quelques paroles :

-"Tous ces morts, toute cette horreur... Ca me rappelle chez moi... Enfin chez moi... Si on peut dire ça. Ecoute, Elessar, je vais te faire une confidence, mais n'en parle à personne, je t'en conjure, et surtout pas à Thengal. Ce serait disons... incompatible avec ses convictions personelles... Voilà... j'ai rencontré quelqu'un à Cor-Draël, avant notre départ pour..."

Au même moment, ledit paladin, visiblement très contrarié par les gargouillis de son estomac sans fond, beugla au loin : "Non mais vous m'écoutez, non! J'veux faire une pause, j'ai faim! On a rien mangé depuis qu'on est partis!" Puis la voix rauque de son cousin ne tarda pas à réprimander ses épanchement charnels : "Mais tu fais chier, c'est pas possible! NOUS, on a rien mangé depuis notre départ, il y a UNE DEMI-HEURE! Toi tu t'es déjà enfourné un rôti entier!!!" A ses paroles, Azérhän ne put réprimer un petit gloussement amusé, qui se mua rapidement en une franche rigolade lorsque Thengal lança son sempiternel "Maieuh!!!" dépité.

Elessar se frappa le front d'un air exaspéré.

"On mange et on se racconte ça, hein?"

La compagnie s'arrêta donc pour le repas, après lequel Akavir et Elessar allèrent s'isoler pour une petite discution privée.

Elessar revint d'un pas pensif, accompagné de Naröré, tandis qu'Akavir rejoignit le groupe en chevauchant Cairn.

Elessar enfourcha son cheval, et enfin, la compagnie reprit sa route.